L'ESPAGNE EN AUTOMNE 2018.

L'Espagne pour un long voyage d'automne. Atypique et expérimental.Nous allons descendre une partie de la péninsule ibérique Espagnole du Nord à l’Ouest et tenter de dénicher quelques points d'intérêts de la côte basque, la Cantabrie, la principauté Asturies, la Galice, Castille et Léon et l'Estremadure. Puis un passage dans le Sud du Portugal avec des villes phares comme Evora avant de repasser par l'Andalousie et rentrer en France en suivant la Méditerranée. Nous n'avons aucune idée précise sur notre retour en France. Le mauvais temps sera un facteur décisif. Nous amenons nos vélos (VTC) et nos chaussures de marche. Les endroits historiques marqués par d'imposants châteaux, forteresses et fortifications, Palais et Cathédrale, ponts et murailles ne manquent pas dans ces régions, mais c'est aussi la nature, le Monts Cantabriques avec le pic d'Europe(2648m), la remarcable plage d'El Sardinero, des gorges impressionnantes comme celle du Sil, des lieux mythiques comme St Jacques de Compostelle et Léon, la route des châteaux du Sud de Badajoz et pourquoi pas,  faire plus humble connaissance avec quelques Parador. Tous cela, figures au milieu des notes de notre carnet de voyage  l'Espagne en Automne.

Dimanche 14 Octobre 2018.  Et c'est parti! pour Bilbao.

​​​​​​ Départ au levée du jour, le ciel se fait de plus en plus menaçant. Depuis quelques jours, nous subissons les pluies Cévelones qui ne vont pas nous quitter jusqu'à Bilbao. Dommages, le paysage basque de San Sebastian à Bilbao est magnifique. Nous ne retiendrons que le bruit désagréable de mes vieux essuies glaces. À Bilbao, notre hébergement pour la nuit, la Pensiòn Arriaga est dans le centre ville appelé Casco Viejo( vieux quartier) ou encore les sept rues. C'est ici en plein cœur de la vieille ville que l'on y trouve les meilleurs Bars à Tapas "Los Pintxo' . Nous devons nous dépêcher, nous sommes ici pour voir le musée Guggenheim. Fermé le lundi. Heureusement nous n'avons qu'un quart d'heure de marche pour nous y rendre..Il est vraiment très beau.L'architecture extérieure bien que totalement différente par ses formes n'est à mon avis qu'un reflet de la fondation Louis Vitton à Paris et le style de la déco à l'intérieur ne font que renforcer mes convictions. Quelques toiles de grands maîtres et des œuvres d'arts hétéroclites remplissent de vastes salles.Un agréable moment.Retour avant la nuit dans les vieux quartier pour y finir la soirée. 

Décor: Pluie, vent et tourbillon de feuilles mortes.

Le musée Guggenhein de Bilbao.

À l'angle d'une ruelle étroite la niche ornementale de cette magnifique vierge et plus loin, la Plaza Nueva de Bilbao. 

Lundi 15 Octobre 2018. Dernier regard sur Bilbao et Santillana Del Mar pour escale.

Beau temps sur Bilbao, il nous faut revenir au Musée Guggenhein pour prendre de meilleures photos, puis en suivant à ses pieds le fleuve Nervión on arrive tout droit au quartier de Abandoibarra.Une ancienne zone industrielle réaménagée en parc, palais, université, pont et bien plus encore, qui en font la fierté des citadins. C'est aussi le quartier le plus visité de Bilbao. Au milieu de l'un de ses beaux jardins, le musée des beaux arts, que nous avons visité avec beaucoup de plaisir. Il nous faut maintenant quitter cette belle ville de Bilbao, Santillana n'est qu'à 124 km, mais nous souhaitons prendre la route maritime pour mieux profiter des paysages. Santillana Del Mar n'est pas au bord de mer,  c'est un pittoresque bourg médiéval considéré comme l'un des plus beaux d'Espagne. Une vraie merveille. Authentique, il a conservé la trame de son passé depuis le VII siècle. Nous y resterons trois jours dans une Posada située au cœur de la cité.

Voir et revoir le Musée Guggenhein.

Le musée des beaux Arts plus discret. 

Santillana Del Mar.

Mardi 16 Octobre 2018. Circuit vélos en boucle de Santillana Del Mar à San Vicente De La Baquera (65km).  

9h30 du matin, beaucoup de fraîcheur sur nos vélos, il fait 15°, mais le soleil semble nous souhaiter bonne route pour nous rendre à San Vicente De La Baquera. Nous faisons du yoyo sur la route, un coup on descend, un coup on monte, c'est finalement pénible. Les paysages sont magnifiques en suivant le littoral de la mer Cantabrique, De grandes prairies au-dessus  de la mer, des fermes blanches et des troupeaux de vaches font parti du décor. Sur notre parcours Comillas incontournable Residence des rois au XIX siècle avec sur le haut de la ville un vieux cimetière qui a trouvé place dans les ruines d'une fortification gothiques. Plus bas, le Caprice De Gaudi un palais de style art nouveau fait par l'artiste dans un joli parc, le Palais De Sobrellano que nous n'aurons pas le temps de visiter, l'université pontificale, le Port. Nous avons passé beaucoup de temps à Comillas, nous devons repartir San Vicente est encore loin. Nous sommes sur l'un des chemins de Saint Jacques de Compostelle, nous dépassons beaucoup de pèlerins qui vont faire un arrêt à San Vincente,  Au XIV-XVI siècle l'hôpital de la Conception De San Vincente les accueillait et les hébergeait. Comme eux, nous avons suivi et traversé le parc naturel de Oyambre avant d'atteindre la ville. Encore de beaux paysages au milieu d'un faune biologique. Nous ne pouvons pas nous attarder trop longtemps , il est déjà 15h, et nous sommes en automne. Visite de la vieille ville et retour à San Santillana. Helene aura du mal pour rouler, elle a fait une chute idiote à l'arrêt à 10 km du départ ce matin, elle a du mal a passer les vitesses. De retour à la Posada Juliana ses muscles refroidissent et la douleur devient insupportable, nous devons repartir pour l'hôpital le plus proche, grâce à la gentillesse de notre logeuse, nous y sommes à 20h. La radiographie semble indiquer qu'elle n'a rien de cassé. Retour vers 21h30. Au restaurant Helene n'est pas en mesure de lever ni sa main droite, ni sa main gauche et comme, on nous a installé sur une table ronde, il m'est impossible de l'aider. Je demande une autre table aux serveurs de sorte d'être du même côté. C'est désagréable pour elle que je doive la faire manger et boire, mais c'est la seule solution. Retour à la chambre la nuit vient à point.

INFO: La carte de sécurité sociale européenne, nous a bien servi. Intervention  totalement gratuite.

Le cimetière Gothique.

Le caprice de Gaudi.

 Sur la route de San Vicente le parc naturel de Oyambre

Le haut de la vieille ville de San Vincente De La Baquera.

Mercredi 17 Octobre 2018.  Journée consacrée à Santander.

Ce matin, Helene va un peu mieux, elle est plus autonome et puis grâce aux anti-inflammatoires les douleurs sont moins fortes. C'est peu commun, mais nous avons laissé la voiture au parking pour prendre le bus qui se rend à Santander en moins d'une heure.Notre première approche la baie réputée pour sa beauté, c'est pas celle de Rio de Janeiro. Sa longue promenade mène directement à la Playa Magdalena et au Palais Royal du même nom ´Palaciò de la Magdalena'. Cette balade va nous prendre une bonne partie de notre temps et c'est sans regret, comme la ville s'étend le long de la mer nous pouvons à la fois admirer l'architecture contemporaine, comme le Palais des festivals et le musée maritime tout en profitant du soleil, des plages encore occupées pour le bronzage et les sportifs. Retour à 18h, nous avons encore le temps de visiter à Santillana la collégiale Santa Juliana, le joyau de cette cité médiévale, considérée  comme le plus bel exemple d'art romain de la région.Les sculptures des chapiteaux qui entourent le cloître sont remarquables, les détails nous ramène directement au moyen âge. L'église didiée à Santa Juliana avec son sarcophage et les détails surprenant de l'époque à travers sculptures et architectures sont de vrais plaisirs pour les yeux. 

Au 19 ième et 20 ième siècle, les jeunes venaient ici accueillir les bateaux touristiques et pour quelques pièces jetées à l'eau, ils plongeaient..

Sur la promenade des solariums, des arbres et le palais De La Magdalena perché pour mieux dominer. 

Plus curieux, petit ours oublié sur un banc et se papillon plus petit qu'une pièce de 10 centime.

Dans le cloître pièce unique de notre bon roi Louis IX.

L'histoire Chretienne au moyen âge gravée sur la pierre.

Jeudi 18 Octobre 2018. Potes au pieds du Parc National des Pics d'Europe.

8h30 le jour se lève sur Santillana Del Mar, nos affaires sont prêtes pour quitter la Posada Julina. Petit déjeuner face à la Plaza Mayor. Cette magnifique place est recouverte de simples pavés de galets et entourée de bâtisses nobles du moyen âge et de la renaissance, ou chacune d'elle mettait en exergue sur les façades son blason d'appartenance familiale. Des débords de toitures ornées de plusieurs épaisseurs de bois sculpté et travaillé, des voûtes en art de cercle, des arcades de pierres et de bois, des fenêtres à croisées, tout est là, rien ne manque pour rappeler le rang de la bourgeoisie. On ne s'en lasse pas de regarder, mais il nous faut quitter Santillana, Potes n'est qu'à 1 h d'ici et nous devons préparer nos prochaines journées avec l'ascension des pics d'Europe, la Garganta Del Cares, (randonnée de 5 à 6 heures dans le canyon Rio Cares) et les lacs de Covadonga. Potes est un gros village de montagne à la rencontre de quatre vallées avec des ruelles en pentes étroites et pavés de galets. Son charme résidence essentiellement aux abords de la tour de l'infant construite au XV siècle, pour le reste sans plus, quoi qu'on en dise. Passage au Syndicat d'initiative, puis courses pour le pique-nique de demain avant de rentrer à l'hôtel. 

La ville de Potes.

Vendredi 19 Octobre 2018. LA GARGATA DEL CARES( Les gorges du Cares).

Les gorges du Cares, sont de Potes à 1 h de voiture de l'entrée du parc à Poncebos.Nos sacs à dos sont équipés pour la pluie et pour le pique-nique et c'est parti. Les gorges font 12km de Poncebos à Cain. Ce sentier de randonnée pédestre est le plus spectaculaire et le plus prisé des Pics d'Europe. Beaucoup de monde, mais La majorité des marcheurs ne font pas le retour. Nous sommes fascinés par l'œuvre des 500 ouvriers qui ont creusé la roche dans la falaise pour faire se sentier qui a servi à la construction d'un canal destiné à l'alimentation en eau de la centrale hydroélectrique de Poncebos.  Impossible de décrire le travail colossal de ces hommes qui a coûté la vie à 11 ouvriers. Nous sommes suspendus parfois à plus de 300m, collés à la falaise sur des passages étroits, des tunnels creusés dont l'un fait plus de 200m de long. Une vrai prouesse technique humaine, mais le spectacle sont les gorges ou coule tout en bas la rivière le Cares . Des images saisissantes et grandioses qui ne nous font pas regretter ces 24 km en 6h de marche sur ce sentier de pierres. De retour à Potes, visite avant la nuit de la tour d'Infante qui ne nous laissera pas de souvenirs impérissables.

Samedi 20 Octobre 2018. Le téléphérique de Fuente Dé pour une longue randonnée.

Nous sommes toujours dans l'immense parc de Los Picos de Europa. A une vingtaine de kilomètres de Potes se trouve le téléphérique Fuente Dé qui remonte à 1823m les randonneurs pour le GR22 qui monte à la Peña Olvidada (2406m) et le GR24 pour ceux qui redescendent au pied du téléphérique. Nous estimons que la météo sera meilleure demain, donc pour nous aujourd'hui c'est le GR24. Au sommet du vent et une température de 5°, très vite nous prenons le sentier pour être un peu plus bas à l'abri. Nous allons mettre prêt de 5h pour revenir à la voiture, nous avons pris tout notre temps pour apprécier ces paysages reposants, ces forêts de chataigners ou encore ces prairies avec de nombreux troupeaux de vaches. Une balade vraiment trop sympa. Nous avons même la chance d'observer un chamois. Fin d'après-midi visite du monastère Santo Toribio De Liébana, il abrite le Lignum Crusis, un fragment de la vrai Croix ou Jesus fut crucifié. On arrête plus l'imagination Chretienne, pourvu que cela rapporte!!. Et puis, visite du vaste centre touristique du Parc National Des Los Picos d'Europa, très bien organisé, instructif et agréable.

Notre chamois, les dernières fleurs de montagne et notre vache haut perchée.

Le monastère Santo Toribio de Liébana. La Croix au fond de La Chapelle fermée à la visite, nous arrivons trop tard.

Dimanche 21 Octobre 2018. LE GR24 La Torre de Los Horcados Rojos (2506m).

Aujourd'hui dimanche pour la première fois depuis plus de 3 semaines le ciel est bleu, sans nuage et sans vent. C'est le jour idéal pour remonter au téléphérique de Fuente Dé et faire le GR24 qui mène tout droit à la Torre de Los Horcados Rojos à 2506m. Évidemment beaucoup de monde au départ, mais très vite en haut, nous allons nous retrouver quasiment seul sur la piste de pierres et de roches entourée de falaises qui s'élèvent à plus de 1000m par endroit. Les repérages de la veille nous ont beaucoup aidé, nous n'avons pas eu à chercher trop longtemps notre chemin. Il nous faudra 1h20 pour atteindre le refuge 'Cabaña Verónica'. Un étonnant refuge métallique réalisé avec la tourelle d'un porte-avion américain le " Palau". De loin on a l'impression d'arriver dans une station météorologique. N'envisagez pas d'y passer la nuit, sa taille est plutôt étroite et ridicule et sans aucun confort. Quelques photos au refuge avant de redescendre 150m plus bas et reprendre à gauche le chemin de pierre toujours balisé en blanc et jaune pour poursuivre notre ascension. Bien plus haut, le Naranjo de Bulnes et la Sierra de Cuera en arrière-plan. C'est magnifique, d'ici le refuge Verónica nous semble ridiculement tout petit. L'ascension finale est juste à droite, raide et sinueuse sur un chemin de chèvre. Nous profitons de l'endroit où nous sommes pour déjeuner à l'abri du vent et admirer cette masse rocheuse qui nous entoure. Cette dernière ascension n'est pas simple, il faut éviter au maximum la roche friable et les graviers pour ne pas glisser. Au sommet la vue est grandiose avec une grande satisfaction que d'avoir fait cette randonnée !!  C'est beau!! Nous sommes heureux de voir autant de passionnés de la montagne venir jusqu'ici. La descente pour revenir au téléphérique est plutôt très rapide. De retour vers Potes, nous nous arrêtons au jolie petit village de Mogrovejo pour y boire un café et nous approcher de l'ancienne tour datant du moyen âge qui surplombe cette belle commune. En 722, une bataille décisive ici, contre les arabes déclenche de départ de la reconquête de la péninsule Ibérique. 

Le refuge la cabane de Véronique.

Partage du déjeuner avec des  Chocars à bec jaune. Des pierres que des pierres!!

Le beau village de Mogrovero et son joli petite Musée de l'école d'autrefois. Un moment émouvant.

Lundi 22 Octobre 2014. Deux jours à Gijon. 

Nous quittons ce matin Potes et le parc national pour nous rendre à Gijon, nous prenons la route de Riano pour traverser l’impressionnant défilé de Los Beyos, puis Congas de Onis et son pont romain avant d'arriver à Ribadesella au bord de la mer et direction Gijon en suivant la côte sans lâcher la nationale 634. Gijon est une ville balnéaire plaisante avec un centre ville sans intérêt. Nous devions faire une boucle en vélos(Gijon-Cap de Péña-Aviles-Gijon), mais on ne nous le recommande pas, donc nous prenons l’autobus pour Oviedo.La ville n’est qu’a 30 minutes avec des départs tout les 1/4 d’h. Le centre ville d’Oviedo, sa cathédrale, ses églises son marché couvert El Fontan, ses palais et places, ses restes préroman et son architecture contemporaine nous ont enchanté. La ville est très importante, nous avons beaucoup marché sans regret. En fin d’après-midi, nous tenions à voir Santa Maria Del Naranco construite vers l’an 842.Elle représente la construction la plus emblématique de l´Art Asturien et juste à 10 mn à pieds un autre chef d’œuvre San Miguel de Lillo. Malheureusement nous n’avons pas pu voir l’intérieur de ces deux joyaux, mais nous ne regrettons pas ces trois kilomètres de côte nécessaire pour atteindre très haut perché l’infiniment beau. Au dessous s’étant la ville d’Oviedo un jolie panorama qui sera notre lot de consolation. 

Sur la route qui longe le parc National de Los Picos de Europa vers Gijon.

Oviedo quelques vues sur la villes.

De magnifiques statues enrichissent les places de la ville avec quelques copies de Botero 

L’Art préroman de Oviedo intelligemment conservé et protégé perché et dominant la ville. 

Mercredi 24 Octobre 2014. Vers Ribadeo en suivant la mer.

A Gijon nous avons pris la direction de Ribadeo en suivant le littoral de la mer Cantabrique  jusqu’au cap de Peñas. Une petite marche le long du phare qui donne une vue plongeante sur les falaises. Après ce bol d’oxigénation, direction Aviles. Avant d’entrer dans la ville nous traversons une zone industrielle sidérurgique impressionnante. Nous garons la voiture près du centre historique de la ville, qui compte deux églises romanes, ainsi que nobles palais du XVII siècle, mais le plus inattendu se sont les arcades médiévales des rues Ferreria,Rivero et Galiana. Un charme fou et complètement inattendu. Les trois rejoignent la grande place d’Espagne. A faire absolument. Nouveau départ pour Cudillero un charmant petit village de pêcheurs complètement enclavé dans la roche avec de très belles maisons colorées sur les parois des falaises. Nous y avons déjeuner face au port avant de repartir pour rejoindre plus loin, la plage du silence et ses pointes rocheuses qui jaillissent de l’eau. Spectaculaire et rarissime. Voilà, il se fait tard nous devons arriver au port de Ribadeo pour y passer la nuit.

Le cap de Peñas.

Les arcades de Aviles. Un charme totalement inattendu.

Cudillero village de pêcheurs collé aux parois des falaises.

La playa Del Silencio.( La plage du silence).

Jeudi 25 Octobre 2018. De Cathedrale en Cathédrale.

Nous quittons ce matin Ribadeo petite ville sans âme l’hiver pour aller voir à 7km la merveilleuse plage « Playa de Los Catedrales », de renommée mondiale. Et c’est vraiment un endroit exceptionnel, un peu notre Etretat National avec son arche de calcaire blanc et Pétra pour ces énormes cavitées creuses et souterraines entourées de sable. Nous avons de la chance la marée est basse et c’est là que la magie s’opère. En marais haute inutile de s’y rendre. Un très grand parking pour accueillir les touristes, un escalier pour descendre et ces grandes cathédrales de granite sont à vos pieds, un enchantement. Nous avons beaucoup de route à faire pour arriver à Saint Jacques de Compostelle, nous ne pouvons pas trop nous attarder ici, une autre cathédrale nous attend. Arrivée vers 14h à St Jacques dans la partie historique de la ville, nous laissons la voiture au parking public Clementé qui est au pied de la cathédrale, notre hôtel Suso est á 200m, un excellent choix. Comme tous les pèlerins nous avons hâte de pénétrer dans ce lieu mythique, nous laissons nos affaires pour rejoindre rapidement la grande Plaza Obradoiro. Des dizaines de pèlerins sont assis où allongés au milieu de ce grand parvis, la tête tournée vers la Cathédrale. Des retrouvailles, des pleurs, des émotions, de la fatigue et de la joie sur ces visages heureux d’avoir atteint leur objectif. Nous sommes ensuite rentrés au cœur de la cathédrale, l’encensoir géant situé dans la croisée transept semble en travaux, nous ne pourrons pas assister aujourdau spectacle dédié aux pèlerins le Botafumeiro. Un autre plus petit a été installé, mais ça n’a plus rien à voir. A l’extérieur toutes ces places, ces palais, ces rues étroites et pavés, ces bâtiments ecclésiastiques, envahissent la vieille ville. C’est très agréable de déambuler dans tous ces vieux quartiers. Nous finissons l’essentiel de notre journée au musée Pobo Galego, dans l’ancien couvent San Domingos de Bonaval ou patrimoine et culture galicienne sont mis en valeur dans de magnifiques salles.

Las Playas de Las Catedralas.

Saint Jacques de Compostelle.

Le musée Pobo Galego.

Le restaurent Casa Manolo, Plaza Cervantes. Une très bonne adresse trouvée sur un blog.

La cathédrale éclairée par la lune et les étoiles . Encore beaucoup de monde à minuit dans les ruelles aux milles arcades, c’est jeudi jour choisi par les universitaires pour faire la fête.

Vendredi 26 Octobre 2018. Le centre historique de St Jacques de Compostelle.

Ce matin ‘ una Tostada de Jamòn con Tomatas’ et un café crème pour se mettre au rythme espagnol avant de commencer la journée consacrée à la visite de la vieille ville. Mais, tout d’abord il nous faut traverser le centre historique à pieds pour déposer nos affaires dans un autre hôtel. Celui-ci très agréable n’avait qu’une nuit à nous proposer. Voilà, c’est maintenant que la journée peut commencer par le marché central à moins de 200m de la place Cervantes. Tout est parfaitement bien organisé à l’intérieur. Agréable et reposant, c’est un plaisir de passer le long de ces stands, le prix du poisson, des fruits et des légumes sont 30% moins cher que chez nous. Après le marché retour sur la Plaza Obradoiro, sur le côté gauche de la cathédrale le collège San Gerome(Rectorat), 2 de ses façades  sont exemplaires.A 12h, nous nous installons dans un petit coin à l’interieur de la cathédrale, l’office dure environ 1h et puis c’est le grand moment attendu le Botafumeiro.Je pensais avoir trouvé l’emplacement idéal pour filmer, mais j’etais dans une zone non sécurisée et je fus gentiment déplacé. Super !! Plus d’endroit sympa, que des iPhones et des bras levés, il ne me reste plus qu’à filmer les piliers de la nef. 😡😬.

Des décorations de façades du Xll siècle, il y en a partout ici, mais ces deux là ont attiré  mon attention sans raison particulière, il y en a de magistrales dans la ville.  

Le musée contemporain, mais comment peut-on mettre sur des murs ou sur des supports rigides  des décorations aussi horribles et ridicules!!, appelées arts contemporains. Il y a donc dans toutes les déchèteries de l’art qui traîne.

Plus original à l’etage du dessous, des photographies prises dans des lieux historiques. Comme la bataille d’Austerlitz.

Soirée Tapas, difficile de trouver un petit coin pour s’installer au bar.

Samedi 27 Octobre 2018. La muraille de Lugo.

Nous avons quitté ce matin, St Jacques de Compostelle pour nous rendre dans la ville de Lugo à 90 km d’ici. Lugo sa Tour Eiffel c’est sa muraille romaine de 2km qui entoure totalement la ville.Elle est dans un état de conservation exceptionnelle. Aujourd’ hui, elle est utilisée pour le jogging et les marcheurs. Nous en avons fait évidemment le tour, puis visite du musée Provincial ancien convent de San Francisco. Il en vaut le détour avec sa mosaïque provinciale romaine, son cloître du XV siècle, l’art Galicien et une collection unique de lampes à huile datant pour les plus anciennes de 2300 ans Av J.C. Le centre ville historique est très agréable avec ses ruelles et places (époque médiévale). Nous sommes rentrés dans la cathédrale difficilement comparable avec toutes celles que nous connaissons. La nef est occupé par un jubé, les offices sont célébrés dans les absidioles et petites chapelles des deux côtés de la nef.

Le musée.

Et pour le plaisir cette lithographie de La Villette à Paris.

Dimanche 28 Octobre 2018. Ourense et ses sources thermales.

Neige inattendu sur notre route ce matin, après avoir quitté Lugo, la neige s’est rapidement installée sur les hauts plateaux n'épargnant pas la dizaine de pèlerins que nous avons aperçu sur la route, complètement frigorifiés, d’autant que la température sur mon tableau de bord indiquait 0°. A notre arrivée à Ourense le soleil est revenu. Le centre historique médiéval n’est pas exceptionnel, la cathédrale est étouffée par des petites ruelles et  demeures anciennes. La place Mayor n’arrive pas à s’illustrer avec ses façades en arcades et sa mairie installée dans un vieux palais. Nous ne sommes pas venus ici pour découvrir la ville, mais pour ses thermes au bord de Rio Miño à environ 5 km du centre ville. Il y a bien sur le petit train qui part tout prêt de la cathédrale, mais le prochain passe à 16h. Trop tard pour nous, donc nous y allons à pieds et c’est un super choix. Au bas de la ville, passe le Rio Miño et parmi tous ces ponts deux éclaboussent le paysage. Un pont romain qui est l’un des plus anciens pont d’Espagne et un pont extrêmement moderne avec beaucoup d’ingéniosité. La traversée du pont pour les piétons est simplement impensable et spectaculaire. Nous avons traversé le pont romain, puis longue marche en suivant la rive droite jusqu’aux thermes Outariz, les autres sont des sources d’eau chaude gratuites aménagées au bord du fleuve. Beaucoup de monde et le soleil est omniprésent. Nous y avons passé pas mal de temps avant de songer à rentrer avant la nuit.

L’hiver s’installe.

Sources d’eau chaude(60°), aménagées et gratuites.

L’un des plus vieux pont d’Espagne et l’un des plus moderne se font face.

Lundi 29 Octobre 2018. Allariz- Les gorges du Sil.

Allariz est à moins d’1 heure de Ourense, notre prochaine nuit pour être plus prêt des gorges du Sil. Nous y arrivons très tôt pour déposer nos affaires à notre hôtel, quelques informations sur les plus belles choses à faire dans la région + un plan détaillé et nous repartons. Pour commencer le monastère de San Pedro de Rocas du VI siècle enclavé dans la roche au bout d’une longue forêt de pins et de châtaigniers couverte de fougères. Nous n’aurons pas la chance de le visiter, les portes sont fermées au public aujourd’hui. La route nous amène ensuite à Castro Caldelas et son imposant château féodal que nous visitons sans être gêné par la foule et puis se sont les gorges du Sil que nous voulions faire en vélo, mais la mauvaise météo et le bras d’Helene encore douloureux, seront décisifs. C’est donc en voiture que nous les faisons. Beaucoup de virages et toujours de vastes et denses forêts de chênes, châtaigniers et sapins, mais le plus beau sont les vignes en terrasses qui surplombent la rivière du Sil. Avec plus du soleil ces vignes aux feuilles rouges et jaunes donneraient des photos uniques, de même pour le Sil tout en bas serpentant à travers les collines. Cette rivière est aussi appelée la rivière sacrée. Nous avons déjeuner  vers 16h et se sera notre seul repas de la journée, le Gachopo un filet de bœuf pané, farci aux champignons, fromage, jambon et poivrons était énorme!!. Nous sommes revenus à Allariz avant la tombée de la nuit, il nous restait à voir le jardin de la ville et plus loin une exposition internationale ´eroticism in the garden’, avec à la sortie un bulletin à remplir pour désigner la plus belle exposition à nos yeux. Tout d’abord le jardin public au bord du Sil est simplement extraordinaire pour le budget d’une aussi petite commune, nous l’avons adoré. Puis, la visite payante(1€), de cette très grande exposition très particulière toujours au bord du Sil avec de la sensualité chez les brésiliens et norvégiens, de l’audace chez les japonais, du romantisme chez les italiens, français et madrilènes et du réalisme chez les portugais. Une exposition amusante et romantique. Le temps passe et nous devons remonter avec la nuit vers notre hôtel à travers les ruelles éclairées et décorées avec goût.

Pour info. Nous ne parlons jamais assez des petits hôtels comme celui-ci O Portelo Rural, qui sont bourrés  de charme et de gentillesse, on est souvent chez soi. Les hôtels x étoiles que l’on ne peut éviter parfois, sont sans âme et triste.

La rivière sacrée.

C’est un jardin extraordinaire 

il y a des Canards qui parlent anglais...............

Pour les plus fantaisistes

La nuit tombe sur Allariz.

Ce WE le Brésil est passé à l’extrême Droite.

C’est comme d’aller secouer un gros essaim de guêpes  et d’attendre la réaction. 

Ceux qui vont maintenant gouverner, sont gracieusement protégés et les innocents  qui ont voté pour eux vont fatalement entraîner la déferlante. 

La haine est un poison et non un remède.

Mardi 30 Octobre 2018. Le Paradores de Monforte de Lemón.

Monforte est sur la route de Léon qui sera notre prochaine étape. Nous faisons partis des amis des Paradors depuis 2 ans, une bonne occasion pour  découvrir celui de Monforte. Dominant la partie haute de la ville cet ancien monastère de San Vicente Do Pino(Palais des contes de Lemos) était à l´origine une place forte, celtes, romains, arabes et templiers, ils y ont tous défendu ce lieux stratégique. Des restes de tours et d’anciennes murailles rappellent ces  époques. Les bâtiments sont immenses, deux ascenseurs et deux escaliers sont nécessaires pour arriver dans notre chambre. Au passage un magnifique cloître à ciel ouvert. Une balade en ville sera notre seul objectif pour aujourd’hui.

Mercredi 31 Octobre 2018. Sur la route de LÉON, Las Medulas.

Nouveau départ nouvelle ville. Léon est à 230km, mais sur la route un arrêt s’impose Las Médulas une ancienne et gigantesque mine d’or romaine qui ont puisé de ces sols plus de 1 million de kg d’or pour l’Empire. Sur place l’accès à l’un de ces nombreux tunnels est ouvert au public et juste à côté le mirador d’Orellana avec une vue à couper le souffle sur les anciennes carrières romaines. Des collines et des pics aux couleurs rouges jaillissent de la végétation en donnant un spectacle grandiose et unique. Ensuite retour sur la nationale qui mène à Léon, nous sommes attendu au Try hôtel pour les 2 prochaines nuits. 

Réception particulière à l’hôtel TRYP.

Léon agréable et accueillante de nuit.

Jeudi 1 Novembre 2018. LEÓN.

 La visite de Léon a commencé par le musée des arts contemporains qui est assez loin du centre historique de la ville, une visite plutôt décevante ou toutes les salles sont consacrées exclusivement aux origines humaines. Retour dans le centre avec la très belle église San-Isidore de Léon, son architecture d’art roman figure parmi la plus remarquable d’Espagne, tout proche le Palacio Del Conde Luna, la cathédrale et autres bâtiments historique pour finir. La température a baissé (4°), les bars à tapas et restaurants sont remplis, c’est quasiment impossible de se restaurer tout est réservé, trouver un endroit sympa pour refaire le plein d’énergie devient impossible.Il y a du monde partout dans les ruelles et places proches de ces lieux de rencontre, la ville ne vit qu’a travers ça, tout est fermé aujourd’hui c’est jour de fête. La soirée sera courte.

L’église San-Isidore une architecture Romane d’une grande pureté.

Le musée des beaux arts et des restes des remparts de La villes.

Vendredi 2 Novembre 2018.  3 jours à Salamanca.

Salamanque à moins de 2h de Léon, mais une halte s’impose à Zamora une ville particulièrement attirante. Nous avons laissé la voiture au pied de la cathédrale bâtie sur un promontoire élevé dominant avec le château fortifié toute la vallée et le Rio Duero, le pont romain qui l’enjambe fait parti des plus belles choses à voir. Sur le côté de la porte d'entrée du château une exposition exceptionnelle des œuvres de Balthazar Lobo l’enfant du pays. Du jardin central qui sépare la cathédrale du château une ruelle étroite mène directement au centre ville avec la belle place Mayor et plusieurs bâtiments romans et palais. Encore beaucoup de plaisir que d’admirer l'état de conservation et de pureté de ces bâtisses. Zamora est une ville à voir absolument, mais nous devons repartir pour Salamanque. Encore 1h de route. Il nous faudra ensuite un 1/4 h à pieds de l’hôtel pour arriver sur la place Mayor, l’une des plus belles place d’Espagne. Elle est simplement explosive par sa taille et la pureté de ses lignes. Un vrai ravissement la nuit éclairée. C’est incroyable ce courant humain qui déferle sur cette place venant des rues et ruelles de cette vieille cité. Mais l’enchantement est partout en se rendant vers les tours de l’université pontificale d’ou l’on peut voir tout en haut, la vieille ville médiévale. Nous avons pris très tard quelques tapas et un verre de vin sur la place Mayor à regarder comme des gosses enchantés devant un arbre de Noël, ces lumières féeriques.

ZAMORA!! La belle.

Sculptures de l’enfant du Pays. Balthazar Lobo.

Salamanque notre 1iere soirée.

Mon coup de gueule du jour!!

SALAMANQUE ! C’est quoi ces cabanes qui trônent au beau milieu de ta place Mayor. Il y a d’autres places dans ta ville pour ce salon du livre. Impossible de voir l’ensemble des arcades qui forme une harmonie grandiose. Pourquoi pas y faire aussi la foire aux cochons et exposer en tenue d’Adan au  centre de la place, les autorités respectueuses de la ville. 

Notre 2 ieme jours à Salamanque.

Petit déjeuner et départ pour un long jogging en suivant la piste cyclable qui longe le Rio Tormes, puis traverse le pont Romain et un agréable parc. C’est d’ailleurs de ce parc que l’on peut prendre les plus belles photos de la cité médiévale avec en ligue de mire la cathédrale.et le musée Casa Lis, musée des arts nouveaux que nous visiterons demain. Retour après 1h30 d’effort, douche et retour en ville. Il fait vraiment trop beau pour s’enfermer dans un musée, nous passons la majeure partie de la journée à déambuler dans les vieux quartiers. En fin d’aprés-midi, nous passons devant l’université de Salamanque, la plus ancien d’Europe. Dans 57 jours, elle aura 800, un compteur sur le parvis donne seconde par seconde le temps restant. Mais nous sommes intrigués par cette foule qui observe avec beaucoup de minutie la très belle façade encore ensoleillée de l’université. Il nous faudra patienter un peu avant d’avoir l’explication. Comme à Rome la légende de la fontaine Trévise.Ici c’est une petite grenouille qu’il faut découvrir sur la façade et si on la trouve on est assuré de réussir ses études.Il nous faudra l’aide d’une jeune Espagnole pour arriver enfin à l’apercevoir perchée au dessus d’un crâne.

Une bonne adresse pour déjeuner, dîner ou tapas sans tromperie sur la qualité des produit et sur ses prix « Don Quijote ». Tout proche de la Bibliothèque.

La légende de la grenouille de Salamanque. 

Apercevoir la grenouille sur la remarcable façade de la plus ancienne Univercité de Salamanque assure la réussite aux examens.

Nos dernières heures à Salamanque.

C’est dimanche et comme dans toutes les grandes villes touristiques qui vivent intensément la nuit, l’animation des rues se fait très lentement. Il est 11 h du matin et le musée Art Nouveau et Art Déco vient tout juste d’ouvrir ses portes. Dans cet ancien petit palais privé la Casa Lis, sauvé de la ruine par la municipalité de Salamanque, après avoir exproprié les derniers occupants, Ce bâtiment remis à neuf est une merveille de vitraux. Le style Eiffel s’y prête à merveille. Fait de métal, de croisillons, de rivets et de verre qui s’élève vers le ciel, donne dans l´aile principale du musée un puit de lumières féériques. Les collections d’arts décoratifs, de porcelaines, de bronzes, de verres, bijoux et poupées Françaises et Allemandes des années 1900 sont d’une finesse et d’une beauté rarissime. Un grand moment de bonheur. Nous passerons le reste de la journée dans les jardins et parcs de la ville.

Nous devons arrêter ce récit de voyage et en ouvrir un autre « L’Extramadure. Automne 2018 ».