Nous sommes en Janvier 2021, le COVI19 est toujours bien présent et nous hante constamment à travers les médias intarissables et annonces gouvernementales décourageantes et négatives, un harcèlement programmé. Comment se libérer de ces pensées obsessionnelles et indésirables. Bien que nous ne sommes pas confinés, la fermeture des cafés, restaurants, salles de mise en forme, lieux de cultes et artistiques et couvre-feu sont des formes de confinement et d'interdiction au voyage quoi que l'on en dise. Alors nous avons ressorti nos cahiers de voyages pour mettre en ligne sur Overblog ce magnifique et inoubliable voyage au Vénézuéla de 1999.
VENEZUELA. Circuit de 12 Jours/10 nuits (Circuit Agence TERRA NOVA)
DU 9 AVRIL 1999 AU 21 AVRIL 1999.
( Voyage société, organisé par le laboratoire pharmaceutique Aventis).
Avant de commencer ce récit de voyage très particulier au coeur de l'Amazonie, une petite histoire que je n'ai jamais oublié.
Dans le bus qui nous attendait à l'aéroport avec notre guide local. Nous avons droit à ses présentations. A l'approche de la Capitale (Caracas), présentation démographique du Venezuela et plus particulièrement celle des pauvres des quartiers populaires comme celui de Petare qui vivent dans des maisons faites de briques, parpaings et de tôle ondulées. Puis avec beaucoup d'insistance il nous parle de ceux qui bravent les dangers en construisants des bidonvilles (Ranchitos) sur les nombreuses collines qui entourent la capitale.
"" S'il pleut très fort, nous dit-il nous aurons des milliers de morts sur ces collines"".
La prophétie d'une mort annoncée sait accomplie sur ces collines de l'indifférence.
Le 20 décembre 1999 soit 8 mois plu tard, ""La tragédie de Vargas"", le Vénézuéla affronte des inondations d'une ampleur exceptionnelle faisant des dizaines de milliers de morts et tout particulièrement sur ces fameuses collines de Caracas. Le gouvernement de Hugo Chàvez savait cela et n'a rien fait pour éviter ce drame. Cette catastrophe a été diffusé sur tous les écrans de TV dans le monde entier, puis des aides humanitaires ont été envoyées, dont la France avec un beau discours de Jacques Chirac.
Si rien n'a été fait pour leur venir en aide AVANT, rien ne pouvait être fait pour leur venir en aide APRES. A qui a profité ces dons ? C'est l'un des pays le plus touché au monde par la corruption et l'insécurité, il ne peut donc y avoir d'équité possible. Les riches vivent à l'Est de la ville dans de somptueuses demeures fortement protégées , les pauvres à l'Ouest. Des ghettos sans loi et sans scrupule.
JOUR 1: PARIS/CARACAS
Arrivée à Caracas en vol direct, transfert à notre Hotel AVILA **** plein de charme situé au Nord Ouest de la ville à la lisière du parc National Avila. Hélas, les promenades nocturnes sont totalement déconseillées, mais ce soir avec la fatigue du voyage et l'heure tardive du repas, c'est plutôt nos chambres qui sont les biens venues.
JOUR 2 : CARACAS / BOLIVAR / KAWAC
Après le P.D transfert à l'aéroport pour un vol sur Ciudad Bolivar berceau de la république du Vénézuela. Un avion taxi nous attend pour un vol de 40mn vers le campement amérindien de KAWAK au cœur du parc National CANAIMA.
Le survol du massif de l'Auyantepuy et la vue sur la grande cascade du Salto Angel qui s'élance sur une hauteur de 1000 mètres est magique!!, c'est aussi sur les légendaires montagnes tabulaires appelées «Tepuys» dont les sommets sont couverts d'une végétation unique au monde.
Les «Tepuys» ou formations tabulaires dont l'origine remonte aux périodes géologiques les plus vieilles du globe sont les vestiges du sol à l'époque ou l'Amérique et L'Afrique ne formaient qu'un seul continent. Nés de l'érosion, il sont les témoins de l'évolution de le vie sur terre.
Accueil par nos hôtes amérindiens et déjeuner au campement KAWAK (lieu du tournage du film " Un indien à Paris").
Au pied du plus grand des Tepuys l'Auyantepuy, Kawa. Campement constitué d'une vingtaine de cases traditionnelles Pémones spécialement construites pour l'hébergement des voyageurs. Le site Kawak jouit d'un splendide panorama le campement, géré par la communauté indigène locale d'origine Hoti ou Yanomami.
Après le déjeuner, baignade dans de magnifiques gorges non loin de notre campement. Sur le retour dans le chemin aux herbes foules, des tiques, punaises ou puces n'ont pas fait de cadeau aux jambes dénudées et blanches de nos Parisiennes, effrayant à voir sur deux d'entres-elles.
Nous avons passé la nuit dans les hamacs équipés de moustiquaires sous le toit de palme d'une traditionnelle case d'indigène Pémone (douche et WC en commun, amusant), mais surtout notre première nuit dans un camps avec de vrais indiens.
Quelques photos souvenir de cette première journée en forêt Amazonienne avec la vue spectaculaire et saisissante des chutes les plus hautes du monde (SALTO ANGEL 979 m), qui doit son nom au pilote d'avion et aventurier Jimmy Angel.
Survol du SALTO ANGEL majestueux.
Notre premier campement.
JOUR 3 : KAWAC / ARENAL
Après le P.D, marche d'environ 1 heure en savane vers le Port de Kamarata sur le Rio Akanan, puis embarquement sur des pirogues pour naviguer jusqu'à notre prochain bivouac pour la nuit (Bivouac d'Arenal,4 heures de navigation complexes par endroits).
Pour la petite histoire, s'est joint ce matin au départ de notre marche jusqu'au fleuve, un jeune et beau Amérindien, le torse nu, vêtu uniquement d'un pagne et quelques bandelettes de tissus entourées autour des bras, des jambes et du cou, un charme irrésistible pour nos dames du groupe. Sur la route d'énormes sauterelles sautent dans tous les sens.Très habile de ses mains il arrive à les attraper sans effort particulier. Après avoir obtenu une grosse poignée de ces Orthoptères, il peut commencer son petit déjeuner, qui commence par la rupture de la tête entre les dents avant de déguster la deuxième partie du corps comme des frites. Le charme hélas est rompu pour ces dames.
Le fleuve aux eaux couleurs «pepsi cola» est entouré d'une exubérante forêt galerie, ça et là quelques martins pêcheurs volent le long de la rive, le chant strident de l'oiseau « minéro » surprend les oreilles, c'est notre premier contact avec le Rio avec l'inquiétante et impénétrable forêt Amazonienne que nous avons sous les yeux.
Déjeuner en cours de navigation sur l'une des deux rives avant de reprendre nos pirogues. Quelques surprises, comme le passage d'un rapide, ou il nous faut mettre pied à terre et par un layon forestier rejoindre nos embarcations plus bas et de multiples turbulences des eaux rapides et chaotiques du Rio «raudal» pour nous tenir en haleine. Au final, une belle expérience en terre inconnu. Des deux côtés du fleuve, la forêt amazonienne, inhospitalière et humide, encombrées de racines d'arbres, lianes et rochers saillants ou kinkajous et singes siffleurs font le spectacle.
En fin d'après-midi, les carbets indigènes situés en bordure du fleuve ou nous y passons notre deuxième nuit dans des hamacs, équipés heureusement de moustiquaires .
C'est nouveau pour nous et peu rassurant avec ces cris d'oiseaux et d'insectes tout proche, mais la fatigue prend vite le dessus, nous dormons tous comme des bébés. Pour la toilette et les toilettes le Rio nous offre de multiples excavations naturelles idéales pour les puristes.
JOUR 4 : ARENAL / SALTO ANGEL / ISLA RETON
Après le P.D, toilette folklorique sous les yeux amusés de l'équipage chargé de conduire et s'assurer la gestion de notre groupe. Et, puis c'est le départ, nous remontons la rivière du CHURUN au cour tourmenté, à certains passages de rapides beaucoup trop dangereux pour notre manque d'expérience ou il nous faut parfois débarquer avec beaucoup de difficulté . C'est à pied dans la jungle Amazonienne que nous devons effectuer la dernière approche du SALTO, (environ 30 mn) de marche complexe dans cette jungle.
<< Le Salto Angel >> , du nom de celui qui le découvrit en 1936, l'aviateur américain Jimmy Angel, porte le nom de Churun Meru en langue Pémone (Méru signifie chute d'eau). La rivière Cherun prend sa source au sommet de l'Auyantepuy, le Tepuy est un vaste plateau culminant à 2500 m, en son centre la vallée Churun capte les eaux pluviales tel un entonnoir et les déverse dans un précipice de 1000m de hauteur donnant ainsi naissance à la « chute d'eau la plus haute du monde».
Un souvenir me revient, mon ami Ernesto avait gardé ses "tongues" pour se rendre aux cascades, bravant les passages difficiles, buttes, racines, fougères et roches avec quelques obstacles complexes à l'approche des gorges.
Et c'est, une merveille qui nous attend!!!, nous sommes sous la cascade la plus haute au monde, seul en pleine nature. Défoulement général, baignade et photos avant de devoir rejoindre nos embarcations.
Bivouac au site de la ISLA RATON pour la nuit.
JOUR 5 : ISLA RATON / CANAIMA / PUERTO ORDAZ / DELTA ORENOQUE
En fin de matinée, nous terminons notre périple fluvial au centre touristique de Canima d'ou, en avion (30mn) nous rejoignons la ville de Puerto Ordaz à l'embouchure du rio Caroni sur le fleuve Orenoque, ( fleuve de 2560 km qui arrose le Venezuela et la Colombie).
Puis par le route (3 heures) après avoir traversé en barque l'Orenoque nous atteignons le Port de Boca de Uracoa.
Déjeuner, puis embarquement à bord d'une pirogue équipée de moteurs hors bord. Après une heure de navigation sur le bras de Manamo au cœur de la nature deltaéenne, à la tombée du jour, nous arrivons au campement forestier de Ubanoco. Lors du trajet observation des échassiers, toucans et singes hurleurs.
Pour le diner nous avons droit à des grillades traditionnelles de viande «llanera».
Puis installation en lits individuels sous moustiquaires pour notre première nuit dans l'immensité végétale du Delta.
«Ubanoco est un ensemble de constructions tradionnelles Warao, une terrasse en pilotis sur le fleuve pour les repas, un case dortoir de 30 lits individuels, 4 douches et WC en commun».
Petit imprévu dans le bus qui nous amène au Port de Boca de Uracoa.
Dès la première côte, notre bus chauffe avec des odeurs particulières provenant du moteur. celui ne tardera pas à tomber en panne. Arrêt tout le monde descend pour se décontracter un peu.Le chauffeur semble être à la hauteur pour intervenir. Le capot ouvert un tournevis à la main et le voilà à démonter le carburateur. Après quelques manips il remplie le carburateur ouvert, d'essence, alors que la chaleur de la température extérieure et celle du bus sont au zénit. On préfère s'éloigner un peu, car opération pas très catholique et dangereuse. ET BINGO!!! Il a réussi à mettre le feu au bus. Toutes nos affaires personnelles sont dans le car. En passant par la porte arrière on arrive à tout récupérer avec quelques petits ennuis pas trop grave pour les sacs des 2 personnes qui étaient à l'avant derrière le chauffeur. Nous finirons le voyage en stop et plus particulièrement en Pickup.
JOUR 6 : DELTA / UBANOCO
Après le PD, Journée de découverte de la faune et de la flore des marais en pirogue équipés aux pieds de bottes en caoutchouc.
Sous la conduite d'un pisteur amérindien WAREO, on pénètre dans la forêt et découverte de plantes médicinales.
Diner et nuit à UBANOCO.
JOUR 7 : UBANOCO / MUTURIN / CARIPE
Très tôt le matin, retour à BOCA URACOA par le fleuve, puis continuation par un parcours routiers (4 heures) vers le village de CARIPE dans la Cordillère.
Déjeuner à MATURIN : jeune centre urbain né de l'activité pétrolière
Observation d'un paysage à l'exéburante végétation sur une charmante route de montagne.
Arrivée en fin d'après midi au village agricole de CARIPE et installation dans l'auberge hacienda de la CUCHILLA. Visite d'une plantation de café.
Diner et nuit à l'Hacienda CUCHILLA.
La Cuchilla est l'ancienne demeure d'une plantation de café transformée pour l'hébergement des touristes(chambres confortables).
JOUR 8 : CARIPE / RIO GRANDE / QUEREPARE
Après le PD, dans la matinée, visite du monument naturel de la grotte du GUACHARO.
Découverte par les savants Humboldt et Bompland en 1800, la grotte dite de Guacharo est un layon souterrain de plus d'un kilomètre de long. Domaine de spectaculaires concrétions cristallines et sédimentaires.
Les cris des Guacharos dans l'obscurité, la découverte des stalactites et stalagmites sous la lumière de la torche seront le visage rempli de mystère de cette marche souterraine.
Déjeuner.
C'est à bord d'une camionnette bâchée au départ de Rio Caribe (1h30 de trajet) et à pied (20mn) qu'à la tombée de la nuit, nos atteignons notre campement de QUEREPARE, traditionnelle construction en bois sur une plage solitaire sur la péninsule de PARIA.
«Construit et géré par une famille paysanne, Querepare est un ensemble de constructions traditionnelles en bois et en bambou aux toits de palmes sur une superbe plage océanique.
Sur 2 kilomètres s'étend cette plage solitaire, lieu de ponte des tortues de Luth»
Diner et nuit en lits individuels.
Jour 9: QUEREPARE / PARIA / QUEREPARE
Après le PD, au bord d'une barque de pêche, périple de découverte des criques et plages de la péninsule de PARIA.
Déjeuner froid sur une des plus belles plages en demi-lune du Venezuela, Playa Tucuchire.
Au programme ballades en forêt à travers les plantations de cacao de la côte, baignades en rivière et farniente.
Puis retour à QUEREPARE pour une soirée de musique traditionnelle paysanne, feu de camp sur la plage.
Nuit au campement.
JOUR 10 : QUEREPARE / MEDINA / CARACAS
Navigation pendant une heure vers la baie de MEDINA, farniente sur une plage de rêve à l'abri des cocotiers avant de rejoindre en fin d'après midi la capitale de Caracas.
Déjeuner sur la plage.
En début d'après midi, transfert à l'aéroport de CARUPANO, formalités puis envol en direction de CARACAS.
Arrivée à CARACAS, intallation à l'Hôtel AVILA****
Diner et nuit à l'Hôtel.
JOUR 11: CARACAS / PARIS
Matinée consacrée à la visite du centre historique de CARACAS.
Tour de ville de la Capitale, qui s'étire au creux de la vallée de la montagne EL AVILA culminant à 2780 mètres d'altitude. Visite du quartier historique et colonial, dont les principaux points d'interêt sont la Maison natale du Libérateur Simon BOLIVAR, la Cathédrale, la Basilique Santa Teresa et le Parque Central.
Déjeuner dans un restaurant de la vieille ville.
Dans l'après midi, transfert à l'aéroport international SIMON BOLIVAR. Formalités, et embarquement en vol régulier sur PARIS.
Diner et nuit à bord.
Quelques visages
Jour de grève .
Et dire qu’ils avaient la Tv dans les grosses Cadillac avant qu’on est la TV en France.
JOUR 12 : PARIS
PD et arrivée PARIS CDG.