ALGERIE. TREK A DJANET POUR LA DECOUVERTE DE LA TADRART DANS LES TASSILI N’AJJER. AVRIL 2019

L'Algerie et plus particulièrement Djanet à plus de 2100 km d'Alger à l'extrême sud-est du pays pour un trek au Tassili n’Ajjer, un parc immense dans le prolongement de la Tadrart libyenne. Une première pour nous deux. Ce trek est organisé par une organisation de voyages Lyonnais  bien implantée dans la région de Djanet. Nous sommes 5 participants, Nelly et Christian de vieux amis qui figurent sur notre carnet de voyages, Anne une Nantaise et nous deux. Au programme beaucoup de marche (environ 5 à 6h par/j), dans le sahara du Tadrart pour découvrir de gigantesques dunes aux couleurs inouïes dominées par le rouge, des canyons, des arches, des pitons rocheux et pour le plus mystérieux des peintures à l'ocre rouge et gravures néolithiques véritables empreintes du passé miraculeusement préservées grâce aux conditions climatiques du désert. La Tadrart est vue comme l'un des plus beaux déserts au monde. 

Le Tassali d'Ajjer aux portes de la LIBYE

Malgré les recommandations du ministère définissant cette partie du pays  zone rouge.

JOUR 1 : PARIS – DJANET

Nous avons quitté ce Paris choqué  après ce drame incompréhensible de ce Lundi 10 Avril qui a vu la cathédrale Notre Dame de Paris brùler. Une tristesse incommensurable qui va rester gravé dans nos coeurs de Parisiens. Journée difficile, atterrissage à Alger ou nous devons récupérer nos bagages et rejoindre l'aéroport national qui n'est qu'à 6 mn à pieds pour reprendre un vol de plus de 2h sur Djanet. A l'aéroport, ils sont nombreux à nous proposer de changer nos euros en Dinars, au début beaucoup de méfiance, mais finalement nous acceptons d'échanger chaqu'un 50 Euros, les banques sont fermées et le change semble correct (taux officiel 132 Dinars pour 1 Euro), ils nous proposent 155 D. Plus tard avec plus d'expérience, nous échangerons à 170, puis 200 et même 210 sans négocier. Dans l'aéroport, il ne m'est pas trop difficile de repérer Anne, de faire sa connaissance et de la présenter à l'équipe. Nous arrivons très tard dans la nuit a Djanet, nous sommes accueillis par notre guide francophone, puis conduits au campement "Le village" de notre hôte Kader à environ 5 km de la ville. Nos chambres et au lit demain nous repartons.

JOUR 2 : DEPART POUR LA TADRART

Petit déjeuner matinal, puis présentation par Abdou le guide, des chauffeurs et du cuisinier, mais également de Nora journaliste qui prépare pour novembre un reportage pour GEO qui nous accompagne 3 jours et Alexandra de Paris, qui rejoint notre groupe de marcheurs. Nous voilà un peu plus nombreux pour cette semaine qui s'annonce exceptionnelle. Plus de 5h en 4x4 pour rejoindre Indjaren dans le massif de la Tadrart dans l'Oued Tihounadj pour y découvrir nos premières peintures rupestres de Tihounadj miraculeusement préservées grâce aux conditions climatiques du désert. Bivouac et première nuit dans le désert sous notre tente. Nora, Alexandra et Anne ont choisi de dormir à la belle étoile.

La route vers le désert.

JOUR 3 à 7. L' IMMENSITE DANS LE TASSILI  N' AJJER. 

Hier midi durant le déjeuner, le moment était bien choisi pour un debriefing avec le guide et parler du programme fourni par TAMERA l'agence qui nous à vendu ce voyage. Au grand étonnement général, notre guide touareng se lance dans un discours incompréhensible sur le sans gène des agences en Europe qui proposent des circuits dans les déserts et qui ne peuvent en aucun cas être tenus ou respectés. Nous pouvons donc mettre ce programme dans nos sacs à dos et faire confiance à ABDOU, qui nous promet de nous faire voir le plus beau du Tadrart.

Nous avons eu une première journée de marche très éprouvante avec de très importants dénivelés, dunes de sable et collines noires de roches volcaniques. Tout ça dans un décor magique et silencieux. Les autres journées seront toutes aussi impressionnantes, chargées d'infini beauté naturelle à travers de grands oueds et seront plus adaptées à nos conditions physiques avec du temps pour admirer et photographier peintures et gravures rupestres néolithiques en grand nombre sur notre route. 

Le champignon, l'arche et le hérisson ne sont que quelques exemples de sculptures façonnées par le vent sur un gré et calcaire sensible et friable.

L'horizon grandiose et silencieux. 

Christian et son chameau.

Un lac ou les eaux sont miraculeusement encore présentes grâce à d' importantes masses de glaise. 

DUR, DUR CA COLLE!!!

Quelques peintures et gravures rupestres néolithique et une empreinte végétale d’un autre monde. 

Nos bivouacs ou le thé à la menthe est servi à chaque repas.

Mirages du désert, phénomène rare!!!. Faut dire que tous ces repas à l'eau purifiée + antésite ont fini par nous donner de la fièvre.

Le 6e jour nous étions vers TIN MERZOUGA ou les dunes apparaissent d'un coup. Les pics de grès plantés dans le sable comme des cerbères, imposent leur volume sculptural. Nous marchons dans un cirque dunaire. Les paysages qui se succèdent offre une variété infinie de couleurs et de formes pour le plus grand plaisir de nos yeux. Des peintures rupestres ponctuent notre chemin. Un mirage de sable et de roches qui se cherchent et se repoussent. C'est la magie de la lumière, celle des premiers matins du monde. Prisme de couleurs sur des rochers explosés par le soleil. Défi de l'espace et du vent. Ici de longs silences, seul le vent vient parfois troubler ces longs moments de paix. Nous n'avons jamais croisé de touristes et d' habitants de ces hautes terres. Le 7e jour, longue marche sur l'immense plateau de Tamrit en direction du rocher des vaches qui pleurent avec de splendides sculptures gravées sur la roche. Déjeuner et retour au campement à Djanet. A notre arrivée notre première douche!!!. Mais toujours pas de bière, malgré une fin d'après midi dans les rues et le marcher de Djanet, un oasis touaregs sans âme perdu au milieu du désert. 

Nous quittons le campement vesr 1h du matin, direction l'aéroport  pour un décollage à 4h du matin en direction d'Alger pour une dernière nuit à l'hôtel City Hotel Alger très bien placé dans le centre ville. 

JOUR 8 :  31h à ALGER 

Il est prêt de 7h, lorsque notre taxi nous dépose au City Hôtel Alger, nous sommes fatigués, éreintés nous aurions besoin d'un bon bain et d'1h de sommeil pour récupérer un peu avant de commencer la visite de la ville. Nous tombons sur un personnel efficace et acceuillant, nous pouvons disposer de nos chambres tout desuite. C'est un petit hôtel plein de charme au top de nos besoins, déniché pas Christian lors d'un passage recent dans la ville.

Nos premiers pas dans Alger sont dédiés au petit déjeuner que nous prenons tout proche de l'université et de la grande poste, au passage une pâtisserie impossible de résister aux bonnes odeurs de la viennoiserie (3 brioches fourrées et une feuille de palmier pour un total 0,60 Euro), que nous allons déguster sur la terrasse d'un café. Le métro n'est ensuite qu'à deux pas pour nous rendre au jardin d'Essai et au musée des Beaux Arts qui est juste en face.

Le musée des Beaux Arts.

Le musée des Beaux Arts devrait porter un nom en adéquation aux oeuvres qu'il expose. Nous y avons trouvé un peu de tout et pas mal de copies. Le sculteur Paul Belmondo occupe au premier étage une large place. La seule satisfaction, c'est la vue magnifique des terrasses ou l'on peu y prendre un café.

le jardin d'Essai, vu de la terrasse du musée.

Curieusement un chat traverse les salles du musée.

Nous n’irons pas dans le jardin d’essai, l’hôtel mythique Le Saint Georges devenu El-Djazaïr Hôtels Resort n’est qu’à 25 mn à pieds. En chemin nous partageons la route avec un vieux Algérois qui a toujours vécu dans le quartier et qui est heureux de nous parler de sa ville avec un français exemplaire. L’envi pour nous de voir l'intérieur ce magnifique complexe est sans gène, nous évitons le regard interrogatif du vigile pour atteindre l’élégance des  salons et du bar. Nous nous glissons directement vers les terrasses et commandons notre première bière. Un grand bonheur après temps d’attente.

Les plages de Aïn Benian ne sont pas très loin en taxi et le poisson servi dans les restaurants y sont excellents.

Fin d’après-midi au port historique de Sidi-Fredj pour y admirer l’oeuvre de l’architecte Fernand Pouillon et boire un thé à la menthe sur une très agréable petite place. Ce soir nous avons réservé une table chez le Béarnais pour déguster une épaule d’agneau confite. 

Samedi matin, nos dernières heures à Alger, alors c’est vers la place des Martyrs que nous dirigeons à pieds en suivant les Grands Boulevards qui longent les plages et la gare centrale. Au dessus de la place des martyrs la Casbah perchée sur un colline et malgré le labyrinthe de ruelles nous atteignons la citadelle qui domine la ville.  

Le bas de la ville.

La Casbah.

 Nous avons quitté Alger vers 15h, nous y avons rencontré que des gens sympathiques et serviables. Une très belle ville,  nous reviendrons avec beaucoup de plaisir.