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LE PETIT MONDE D' HELENE

LE PETIT MONDE D' HELENE

Partager nos voyages avec ceux qui comme nous ont cette passion.

Publié le par lemondedhelene
Publié dans : #MALI 2008

 

Quinze jours pour découvrir le Mali à travers ses villes mythiques (Bamako - Ségou - Djenné - Tombouctou), son fleuve le Niger et l'incontournable pays Dogon. Le tourisme Malien n'est pas organisé pour une échappée en solo ou alors il faut avoir beaucoup de temps à perdre pour gérer soi même, les hôtels, les transports, et les visites. Nous avons donc confié cette tâche fastidieuse à l'Agence de voyages Chemin des Sables.

J1. Paris -> Bamako

Roisy le 18 novembre 2008, 6 h du matin, guichet 41. 

Nous plongeons directement dans le pays. La queue pour atteindre le guichet est indescriptible. D'énormes valises, cartons, sacs, encombrent l'accès à l'unique guichet. Les voyageurs essentiellement Maliens pressés probablement de rentrer au pays gigotent dans tous les sens. En un mot nous sommes déjà au marché de Bamako, le personnel chargé du maintien de l'ordre est complètement dépassé.

aeroport.jpg

Après 5 h 45 de vol et une escale à Agadir, nous arrivons à Bamako. Présentation de notre guide Momo et d'un couple de Normands Anne et Jean Claude qui vont faire partie du voyage.

J2. Bamako -> Ségou

35° à l'ombre, le choix est fait, crème, tee-shirt, casquette et lunette de soleil avant de nous rendre dans le hall de l'hôtel pour rejoindre Momo, Anne et JC et Adama notre chauffeur afin de faire plus ample connaissance.Matinée chargée, tour de ville, musée National, marché artisanal et de la récupération avant de prendre la route pour Ségou à bord d'un vieux 4 x4, mais bien entretenu par Adama.

Le tour de ville ne présente aucun intérêt particulier, mais nous donne un bon aperçu de la capitale, le Musée est très agréable, nous l'avons beaucoup aimé. Nous achevons cette matinée au marché artisanal et de la récupération. Ne passez pas à Bamako sans aller le visiter, ça vaut le détour, on y trouve de tout à partir de la récupération de la ferraille. Des malles, des cantines, des sceaux, des brouettes, batteries de cuisine et 100 autres objets. D'autres matériaux sont utilisés, pour d'autres réalisations. Allez voir ce marché, vous ne l'oublierez pas. 

marché artisanal 2 Marché de Bamako
Marche-Artisanal-B.jpg Marche-artisanal-BB.jpg

 

Nous voilà enfin sur la route en direction de Ségou, ouf!!!, enfin les grands espaces. La ville est au bord du fleuve, de nombreux artisans vendent de belles poteries, des femmes lavent et font sécher leur linge sur des galets, pendant que d'autres femmes et enfants se lavent dans le fleuve. 

POTERIE DU SEGOU

laverie

Nuit à l'hôtel "Indépendance" sympathique avec sa piscine.

J3. Djenné

En route pour Djenné, au bord du fleuve passent des pinasses. Nous nous arrêtons dans un joli village aux greniers de mil et sorgho superbement bien décorés, plus surprenant la bière locale "le dolo". Nous y avons goutté pour vous (faut pas mourir idiot), ben ! faut aimer.

grenier à grains 2

Village-sur-la-route-de-Djenne.jpg

Village-sur-la-route-de-Djenne-2.jpg

Et pour finir la ballade guidée avec le chef de village. Au Mali il est préférable de demander l'autorisation de visite, il y a toujours un endroit sacré dans le village, il est souhaitable de ne pas y marcher dessus par erreur. 

Nous reprenons la route pour Djenné passage du fleuve en bateau pour rejoindre l'autre rive, déjeuner dans une auberge typique dans le centre. Arrivée à l'hôtel Djenné campement en début d'après-midi, et repos car il fait très chaud.

Hotel-a-Djenne-copie-1.jpg

Ensuite, promenade en ville, nous longeons l'importante mosquée de Djenné construite en banco. Le plus grand édifice au monde en terre crue ou adobe.

m.Djenné

mOSQ DE Djenné

Dommage que les environs soient si sales. Magnifiques demeures de différentes styles arabes et soudanais... Cette citée soudanaise métropole du delta central du Niger, mériterait qu'on prenne soin d'elle. Mon coup de coeur.

Rue-de-Djenne.jpg

J4 à J6. croisière sur le fleuve

Un dernier tour dans les rues de Djenné à pied, après le PD et départ pour MOPTI. En route arrêt pour voir passer de nombreux troupeaux de zébus en transhumance. Déjeuner à MOPTI à l'hôtel SIBY, une petite visiste au musée de la perle et sortie de la ville par la piste. Passage en bac avec le 4 x 4 d'un bras du Niger puis piste jusqu'à l'embarcadère de notre pinasse. Nous prenons place à bord avec notre équipage (capitaine, mousse, aide cuisinière "whoa" et notre Momo).

Les touristes au complet, c'est l'heure du café. 

l'équipe

 

L'équipage.Dans le fond le capitaine, devant Momo et la cuisinière.

L-equipage.jpg

La navigation est très agréable, à notre demande la pinasse s'arrête pour nous laisser découvrir les villages de pêcheurs saisonniers et fermiers. Les habitants sont très accueillants et puis il y a la faune et la flore qui n'est pas exceptionnelle, mais reposante. Enfin, arrêt pour le bivouac sur une plage installation des tentes, feu de camp diner et ensuite soirée folklorique avec l'équipe qui au son du tamtam danse. Le bruit a attiré de jeunes villageois du coin, d'abord timidement en se cachant derrière les roseaux, mais la danse et la musique, ils ont le rythme dans la peau et très vite nous les avons retrouvés au milieu de la piste fermée en cercle autour du feu de camp. Encore un moment magique. 

o mon bateau ho ho ho ho

1ier-nuit-sur-le-Niger.jpg

1ier-nuit-sur-le-Niger-2.jpg

Trois jours de navigation sur le Niger pour atteindre Tombouctou c'est un long fleuve tranquille. Les arrêts dans les villages de pêcheurs sont sympathiques. Dommage que les enfants rendent nos visites oppressantes.Cadeau, cadeau... 

Notre pinasse est trés agréable pour naviguer sur le Niger. 

Pinasse

 

Le mois de novembre est un mois important pour la pêche le poisson y est séché sur place et vendu à la ville. Il y a aussi le riz qu'ils cultivent dans les rizières le long du fleuve Niger.

la moisson

Déjeuner le midi d'un énorme poisson (capitaine) acheté dans un village. L'un des meilleurs du fleuve Niger (à en croire Momo).

momo et son équipe

Nuit sur la plage après BIAFOUNKE.

Levée très tôt 6 h. La route est encore longue. Pendant que nous replions les tentes et que nous nous brossons les dents, un pêcheur et sa fille sont là, et nous regardent emballer le matériel, droits comme des piquets, ils nous observent sans rien dire. Le départ est annoncé, la pinasse reprend ses droits au milieu du fleuve. Alors sans précipitation l'homme sort un sac de toile se dirige vers les cendres de notre feu de camp, creuse avec sa jambe le sable qui l'entoure et récupère le bois non consumé, reprend la main de sa fille et quitte la plage. C'est encore un moment fort que je viens d'observer, je me sens un peu mal à l'aise sans savoir pourquoi.

Arrêt dans un village, visite du petit marché très rudimentaire ensuite nous marchons jusqu'à l'hôtel campement pour y boire une bière. Le Barman est parti, le frigidaire est fermé à clé. Nous repartons sans boire sous le soleil qui se fait de plus en plus fort.

Repas à bord, viande riz, potiron, aubergine accompagné d'une sauce au beurre de cacahuète.

Vers 15 h arrêt dans un village avec des cases en dur et en natte (touareg) nous donnons quelques tee shirts. Arrêt pour le bivouac sur une belle plage. Soirée autour du feu de bois avec quelques nomades qui sont venus nous rejoindre au son du tamtam.

 

3-iem-nuit.jpg

3-iem-nuit-B.jpg

J7.

Réveil au levée du soleil, il n'est pas encore 6 heures. Pliage du matériel et embarquement. Visite d'un petit village propre et joli mais peu de monde dans les rues car ils sont partis aux travaux des champs.

VILLAGE 2

 

Continuation et arrivée à 9 H 30 où le chauffeur de notre 4x4 nous attend. C'est la fin du voyage en pinasse. Les adieux au bateau et son équipage et route jusqu'à Tombouctou. 

Les-adieux-a-la-Pinasse.jpg

Arrivée à l'hôtel Colombe, nous posons nos bagages et partons pour le marché artisanal, ensuite le marché général et le musée des manuscrits anciens. Tour en ville et déjeuner dans un restaurant en face du monument de la paix. 

Retour à l'hôtel et repos jusqu'à 16 h, chaleur oblige.

Ballade en ville pour voir la principale mosquée "Djeugarelber", les belles maisons où ont séjournés le français René Caillé ou encore l'allemane Henriech Barth. Jolie ville bien entretenue.

habit de rené caillié

maison alexander gordon laing

mosquée de tombouctou rue de Tombourtou

 

Musée ethnologique sans grand intérêt. Fin d'après-midi, surprise ballade en chameaux pour rejoindre les portes du désert ou nous attend un excellent diner "méchoui, couscous" en plein désert. 

Tombouctou 1 Tombouctou 2

 

J8. La route vers le pays Dogon

Debout très tôt 5 heures du matin Pd et départ pour prendre le bac à Kourioume.

Pas déçu, de quitter l'endroit, les touaregs d'ici, n'inspirent pas confiance.L'atmosphère est plutôt glaciale.

Route très dure et fastidieuse jusqu'à Douentza. Nous nous arrêtons dans les campements Peuls très pauvres, l'école une hutte de paille nous donnons des cahiers, des stylos etc....

Arrivée à Douentza pour déjeuner ensuite piste très difficile. Arrivée à notre campement très rudimentaire, dîner et nuit difficile avec la chaleur. 

Notre chambre

J9 à J11. Le pays Dogon

Levée tôt, pour une marche de 3 h 30. Visite de deux villages Tellem très beaux Yendouma et Yendouma Ato. Nous visitons l'école composée de deux classes, les enfants sont très sérieux. Chacun est convoqué à son tour au tableau noir pour lire à haute voix les textes écrits par l'instituteur. Ils sont heureux et avide d'apprendre. C'est encore un moment magique. Nous faisons un don d'argent à l'instituteur, les fournitures et les livres sont rares. 

Ecole Dogon

 

Logement comme d'habitude très sommaire. Diner et nuit très tôt car comme d'habitude nous n'avons pas d'électricité.

J10.

Levée très tôt 6 h 30 et départ pour une randonnée et voir enfin un village dogon sur la falaise au dessous du village des tombes Tellem, nichent dans les excavations rocheuses. Les dogons utilisent des cordres qu'ils fabriquent eux-mêmes pour hisser leurs morts. 

FABRIQUE CORDE pour Cimetière

 

Village Dogon-copie-2

Continuation à pied sur Irelli, où nous déjeunons. 

Vers 15 h danse des masques, très beau spectacle. Cette danse de masques est la plus connue au Mali. 

 

Retour à BANANI à notre campement. Diner puis nuit sur la terrasse car il fait très chaud. 

J11.

Départ pour une longue promenade sur les plateaux dogons. Rencontre de Thomas le chasseur. Nous offrons aux habitants de ces hauts plateaux du Kola acheté la veille par notre guide local. Le kola est un cadeau très apprécié par les anciens.

Chasseur Dogon

Dogon-B.jpg

 

Après-midi repos mérité au campement. 

J12.

Nous quittons le pays Dogon pour rejoindre la Venise Malienne : Mopti. 

Promenade sur le marché aux poissons fumés les ateliers de fabrication des pirogues et son marché artisanal. Repas au bord du fleuve. Au menu Capitaine grillé. 

Après-midi repos à la piscine du très beau hôtel ou nous passerons la nuit. 

J13

Sur la route de Bamako, arrêt au centre Terya Bugu pour y passer notre dernière nuit avant le retour à Paris. 

Unique au Mali, un petit paradis planté au beau milieu de nulle part dans une mangrove que personne ne voudrait.  Une activité agricole étonnante qui développe par son ingéniosité sa propre énergies renouvelables (panneaux solaires, combustibles, etc...). Vraiment un grand moment, c’est paisible de s’y promener, de visiter son école et curiosités inventives. De plus les bungalows loués sont très confortables et accueillants. 

Teryu Bugu

Terya Bugu

Avec un minimum d'intelligence et peu de moyen financier le Mali pourrait réaliser des dizaines de domaines à l'instar de celui-ci et faire vivre des dizaines de milliers de Maliens, Mais pourquoi faire !!! Monsieur le Président  alias Louis XIV n'a besoin de rien. Les pauvres dites-vous, je ne vois rien sous mes Ray-Ban et mon chapeau ridicule.
L’Afrique c’est ça !!!, des humanitaires prêt à mettre leur connaissance et savoir faire au service de ces pays sous développés. Mais, la tâche est incommensurable difficile face à  la médiocrité de ces hommes qui gouvernent et dirigent ces pays. 

Chapeau père Bernard Verpieren vous êtes un grand,  très monsieur. Vous n'avez pas bâti ici une cathédrale mais beaucoup mieux un PARADIS. 

J14-15 

C'est la fin d'un beau voyage, nous rentrons à Bamako, pour rejoindre directement l'aéroport.

Nous n'oublierons pas tous ces visages souriants et accueillants de ces femmes et enfants que nous avons rencontré et avec qui nous avons partagé des moments très forts. 

visage-du-Mali.jpg

 

 Retour Paris - Fin du voyage

 

 

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